J’ai souvent eu des migraines, maux de têtes, des douleurs, mais rien de ce genre. J’avais l’impression d’avoir un pieu planté en plein crâne, et à chaque battement de mon cœur, on y foutait deux coups de marteau avec une force phénoménale. Je transpire énormément, mais qu’au niveau de la tête… Non ce doit être une hémorragie… Je ne peux même pas toucher et regarder, je n’arrive plus à bouger…Mon corps en son intégralité est engourdie, c’est désagréable… Mais qu’ai-je bien pu faire pour être dans cet ét… Merde je ne me souviens plus… Le néant, le trou noir… Suis-je amnésique ?!
Ce n’est pas logique… Je me souviens du fait que ce soit un démon élémentaire que je maîtrise l’électricité, je pense savoir comment conduire, je me sens capable de réciter mes tables de multiplications, je pourrai même définir ce qu’est un atome, une onde électromagnétique, ou tenter de vous expliquer la théorie quantique des champs, mais vous donner mon prénom j’en suis … tout simplement incapable… Merde qu’est-ce qu’il m’arrive ?!
En plus je suis simplement incapable de bouger. Bon, je reste calme c’est déjà ça, première information à propos de moi-même, je possède un certain sang-froid… Procédons étape par étape, déjà suis-je en danger. Ça sent la terre humide, les oiseaux chantent, et j’arrive plus ou moins à entre-ouvrir mon œil gauche, le chant des oiseaux et le fait que je ne suis pas éblouis m’indiquent qu’il doit être entre 4h30 du matin et 6h du matin. C’est déjà ça d’apprit. Je suis allongé, j’arrive à sentir de l’herbe entre mes doigts, et sur ma joue, enfin j’espère que c’est de l’herbe, donc je suis dans un parc, sur une pelouse, ou bien quelque part dans une propriété privée, mais je n’ai pas l’air dans un danger immédiat comme je l’aurai été sur la route.

Le chant des oiseaux résonnent c’est horrible, ils sont comme amplifié, j’ai une sacrée migraine, heureusement que le Soleil n’est pas levé. Je n’aurai pas pu entre-ouvrir un seul œil sans gueuler de douleur. Bon maintenant que j’ai plus ou moins deviné ma position, revenons à mon principal soucis, je ne me souviens d’absolument plus rien à propos de moi… Merde… Bon essayons de voir si j’ai un document sur moi qui pourrait au moins me donner mon nom et mon prénom, ce serait un énorme début… Bien entendu je suis toujours incapable de bouger, je ressens comme des fourmis dans mes membres, chaque mouvement est un supplice, c’est désagréable, je devrais me forcer à bouger pour faciliter la circulation de mon sang, mais je ne peux pas me relever, je suis contraint de rester allongé… Bon faisons avec les moyens du bord.
Je tente de bouger un minimum pour avoir un appuie plus fort sur mon côté droit, je ne sens rien dans mes poches, rien du tout, et vers la gauche, un petit effort, on pousse, ah… Je l’ai senti passé, ça fait mal, c’est rectangulaire je pense, et bien rempli, sûrement mon portefeuille, dans la poche de ma veste. C’est déjà ça, dans les poches de mon pantalon, je sens des clé, deux trucs rectangulaire, et un machin très fin et souple, du fil mais en plus consistant, du caoutchouc peut-être, quand j’arriverai à me lever je vérifierai…. Bon j’ai réussi à déplacer mon poids vers un côté de mon corps puis vers un autre, pourquoi ne pas essayer de se mettre sur le dos… A la une, à la deux, à … l’argh… Non pas pour le moment, j’ai mal, ma tête me fait tellement souffrir, j’ai l’impression que mon cerveau se déplace au moins mouvement de ma tête c’est horrible.

Mes membres sont toujours engourdis, j’ai toujours la sensation de fourmillement, c’est vraiment désagréable. Me revoilà sur le ventre, bon… Je vais attendre je reprendre mon souffle, c’est dingue que je sois essoufflé aussi rapidement… Bref… je vais retenter le coup… Aller, go ! C’était dur, j’en avais le souffle coupé, j’étais pris d’une violente nausée, et de vertige, je sentais s’écouler une larme froide le long de mon visage, sûrement tout rouge à cause de l’effort intense que m’a coûté ma tentative de me mettre sur le dos.
Tentative réussie, je n’arrivais pas à ouvrir les yeux, comme par peur d’être ébloui et de me brûler la rétine. Je respirai à plein poumon, l’arrivée brutale de tant d’air, me donnait le tournis. C’était désagréable. Avec la meilleure volonté du monde je tentais de placer un bras sur mon visage, juste de quoi recouvrir mon regard. Après une dizaine d’essais je réussis à lâcher violement mon bras gauche sur ma tête… Putain je l’ai senti passé ce coup-ci, ma tête bordel, ce foutu pieu qui s’enfonce n’a toujours pas fini de traverser ma tête. Et ses pauvres oiseaux que je haïssais, leurs chants m’insupportait, alors que ses pauvres ne m’avaient rien fait, j’aimerai bien les griller… Tssss….
Ma tête merde ! Faut que je bouge avant que le soleil ne se lève, je n’ai pas envie de rendre de compte aux passants ou aux policiers qui ont été appelé par des passants. Leurs dire que je ne me souviens plus de dire n’était pas une solution envisageable…